Freitag, 25. Juni 2021

Die Fabeln von LaFontaine entdecken ...

 ... zum 400. Geburtstag von Jean de La Fontaine

LE RENARD ET LA CIGOGNE (*)

Compère (1) le Renard se mit un jour en frais,
Et retint à dîner commère la Cigogne (2).
Le régal fut petit et sans beaucoup d'apprêts :
            Le Galand, pour toute besogne (3)
Avait un brouet (4) clair (il vivait chichement).
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette.
La Cigogne au long bec (5) n'en put attraper miette ;
Et le Drôle eut lapé le tout en un moment.
        Pour se venger de cette tromperie,
À quelque temps de là, la Cigogne le prie.
Volontiers, lui dit-il, car avec mes amis
            Je ne fais point cérémonie."
        À l'heure dite, il courut au logis
            De la Cigogne son hôtesse ;
            Loua très fort sa politesse,
            Trouva le dîner cuit à point.
Bon appétit surtout ; Renards n'en manquent point.
Il se réjouissait à l'odeur de la viande
Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande (6).
            On servit, pour l'embarrasser
En un vase à long col, et d'étroite embouchure.
Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer,
Mais le museau du Sire était d'autre mesure.
Il lui fallut à jeun retourner au logis,
Honteux comme un Renard qu'une Poule aurait pris,
        Serrant la queue, et portant bas l'oreille.
            Trompeurs, c'est pour vous que j'écris,
            Attendez-vous à la pareille.

(*) Sources : Fable ésopique recueillie par Plutarque (Symposiaques, I,1) . Deux versions latines en existaient
dans le recueil de compilation des textes antiques de Névelet paru au siècle de L.F. : l'une d'Ésope, l'autre de Phèdre. Une autre de Phèdre existait aussi dans l'édition Sacy.

 (1) compère et commère : le parrain et la marraine, puis :
les amis
 (2) le titre des éditions anciennes s'écrit "Le Renard et le Cicogne" (du latin cicogna), La Fontaine écrivait : "cicogne".
(3) au XVIème, le mot est employé au sens très vague de chose
(4) "bouillon qu'on portait autrefois aux nouvelles mariées
le lendemain de leurs noces..., se dit aussi d'un méchant potage" (Furetière)
(5) nous verrons un peu plus tard "Le héron au long bec emmanché d'un long cou"
(6) tendre et délicate

Image publicitaire ancienne

Der Fuchs und der Storch

Eines Tages hatte der Fuchs den Storch zum Mittagessen eingeladen. Es gab nur eine Suppe, die der Fuchs seinem Gast auf einem Teller vorsetzte. Von dem flachen Teller aber konnte der Storch mit seinem langen Schnabel nichts aufnehmen. Der listige Fuchs indessen schlappte alles in einem Augenblick weg. 

Der Storch sann auf Rache. Nach einiger Zeit lud er seinerseits den Fuchs zum Essen ein. Der immer hungrige Fuchs sagte freudig zu. Gierig stellte er sich zur abgemachten Stunde ein. Lieblich stieg ihm der Duft des Bratens in die Nase. Der Storch hatte das Fleisch aber in kleine Stücke geschnitten und brachte es auf den Tisch in einem Gefäß mit langem Halse und enger Öffnung. Er selbst konnte mit seinem Schnabel leicht hineinlangen. Aber die Schnauze des Fuchses passte nicht hinein. Er musste hungrig wieder abziehen. Beschämt, mit eingezogenem Schwanz und hängenden Ohren schlich er nach Hause. 

Wer betrügt, muss sich auf Strafe gefasst machen. 

Keine Kommentare:

Kommentar veröffentlichen